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Jérémie est professeur de philosophie au Collège Montmorency, rappeur du duo La Brigade des Mœurs, et chroniqueur philo à Radio-Canada (C’est fou, On dira ce qu’on voudra…). Il a aussi écrit ponctuellement pour La Presse, dans le magazine Nouveau Projet ou sur le site Voir.ca.

Jérémie en a marre d’entendre, partout dans les médias, du monde s’énerver sur tout et n’importe quoi. Il nous invite donc à «philosopher», c’est-à-dire réfléchir calmement à tous les aspects d’une question, pour tenter d’en saisir la complexité, les contradictions éventuelles, et pour s’en faire une idée un peu plus nuancée que ce que nous proposent nombre de commentateurs, chroniqueurs, éditorialistes, ou finalement quiconque ayant accès à un porte-voix, ne serait-ce que Facebook.

Dans Avant je criais fort, Jérémie aborde le mensonge, l’ennui, la guerre, les accommodements religieux, l’intelligence artificielle, la pudeur et bien d’autres sujets, et convoque pour cela René Descartes, Mel Gibson, Gilles Latulippe, P.K. Subban, Simone Weil, Saint-Augustin, Serge Bouchard, et quelques autres…

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Extrait

Philosopher, c’est toujours une volonté de nouveau départ. L’idéal philosophique, c’est en quelque sorte d’arriver, à neuf, à regarder le monde pour la première fois. C’est mettre entre parenthèses tout ce que nous avons appris et s’ouvrir les yeux. Vraiment s’ouvrir les yeux. C’est difficile et très simple en même temps.

Ce premier regard, ce regard neuf et original, devrait être vide de tout préjugé. C’est la partie difficile. Y arriver serait quelque chose comme faire preuve d’une très profonde acceptation du monde. Ce serait se vider l’esprit et s’ouvrir au flot des choses. Je parle au conditionnel, parce que, vous le devinez, je ne sais même pas si c’est possible.