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Quarante ans plus tard, il y a, inévitablement – ce livre en témoigne éloquemment – la remémoration de Mai 68 en France, le refus de la guerre du Viêtnam aux États-Unis, la contestation étudiante en Occident. L’après-mai 68 éveillera en France une fascination pour la contestation américaine. De 1960 à 1968, par exemple, la gauche française et la gauche américaine se rejoignent spontanément par le biais des révoltes étudiantes. Au Québec, les étudiants partagent des préoccupations communes: le combat contre le racisme, contre l’impérialisme états-unien, contre la guerre au Viêtnam, la gestion des universités et des collèges, l’identification des Québécois aux «Nègres blancs d’Amérique», le consumérisme, etc. Culturellement parlant, les Québécois partagent aussi un même beat universel illustrant la profonde nord-américanité de leur histoire culturelle, dont L’Osstidcho est une illustration concrète.

Dans les différents articles et livres que j’ai publiés sur la chanson québécoise, j’ai à peine traité de cette rupture radicale qu’a imposée le spectacle L’Osstidcho et qu’a vécue le milieu artistique québécois. Le quarantième anniversaire de ce spectacle m’en donne l’occasion.
– Bruno Roy

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